La « Critical Mass », ou « Masse Critique », est un mouvement
cycliste collectif qui incarne l'esprit de la mobilité durable. Né dans
les années 1990 à San Francisco, ce phénomène s'est répandu à travers le
monde, rassemblant régulièrement des cyclistes de tous horizons pour
des randonnées à vélo manifestives.
L'objectif principal de la
Critical Mass est de sensibiliser à l'importance du vélo comme moyen de
transport écologique, sain et convivial. Dans les grandes villes, les
participants se réunissent généralement le dernier vendredi de chaque
mois pour rouler ensemble dans les rues, créant ainsi une visibilité
accrue pour les cyclistes et encourageant une réflexion sur
l'aménagement urbain. Dans les plus petites villes, les participants se
réunissent pour certaines occasions comme la Vélorution, Fête du vélo,
etc.Cette manifestation pacifique et joyeuse ne suit pas
d'itinéraire prédéfini, laissant les cyclistes décider collectivement de
leur parcours. La Critical Mass incarne ainsi l'idée que la force du
nombre peut entraîner des changements positifs et encourager les
habitants à repenser la manière de se déplacer, afin de construire un
avenir plus respectueux et axé sur les personnes.
Le
second salon européen des véhicules intermédiaires aura lieu à Millau
du 7 au 9 novembre. Concepteurs et constructeurs présenteront plus de 50
prototypes.
Libellule des sables, Rosalotte, Weez ou encore DuoQuest : ces noms sont
ceux d’une partie des véhicules intermédiaires, présentés à partir du 7
novembre au parc de la Victoire, dans le cadre du second salon européen
qui leur est consacré. Au total, une cinquantaine de prototypes seront
installés sur place par leurs concepteurs et constructeurs. "Tous les
véhicules n’en sont pas au même stade, certains sont en cours de
conception, d’autres en sont à la phase d’expérimentation, quand
d’autres encore lèvent des fonds pour passer à l’industrialisation",
explique Hélène Jacquemin, de l’association In’VD.
Un
programme chargé
Par véhicule intermédiaire, il faut comprendre "tous les modes
individuels de moins de 600 kg entre le vélo classique et la voiture"
selon la définition de l’économiste des transports Frédéric Héran. Des
moyens de transport innovants, visant à promouvoir une mobilité douce et
active : tel est le leitmotiv de l’association sud-aveyronnaise In’VD,
créée en 2018. "Ces véhicules sont le chaînon manquant entre le vélo et
la voiture, poursuivent les bénévoles. Le projet de l’Extrême Défi,
lancé par Ademe en 2021 et auquel nous participons va dans ce sens-là."
Après Saint-Étienne en décembre 2022, c’est donc Millau qui va être le
haut lieu de ces véhicules de demain. Les trois jours du salon,
consacrés aux professionnels de tous domaines (tourisme, transports,
collectivités, indépendants, etc.), verront un temps dédié au public le
mercredi 8 novembre après-midi dès 14 h (lire encadré). Pendant toute la
durée de l’événement, des tables rondes entre professionnels sont
prévues sur des thématiques diverses. Après une introduction de
bienvenue, les problématiques industrielles —où comment aller plus vite
et moins cher, les verrous industriels — seront abordées dès le mardi
après-midi, en présence notamment de constructeurs (Actia, Dassault,
Continental...). Le soir, le film Low tech sera diffusé au cinéma de
Millau.
L’attractivité du territoire passe par une dynamique"
La
journée du mercredi sera consacrée à l’expérimentation et à l’usage qui
peut être fait de ces véhicules intermédiaires. Un tour en centre-ville
de plusieurs véhicules est prévu en début d’après-midi. Les voyageurs
utilisant ces véhicules partageront leurs expériences. Enfin le jeudi,
l’accent sera mis sur l’éducation et la pédagogie. "Où comment mettre en
place une culture de ces véhicules intermédiaires, surtout chez les
jeunes, poursuivent les membres d’In’VD. La voiture n’est pas une
obligation, il faut réfléchir à un nouveau modèle à mettre en place et
parallèlement à une filière de mutualisation et de formation pour
intervenir sur ces véhicules."
Avec ce salon, l’association In’VD espère apporter une pierre de plus à
l’édifice des véhicules intermédiaires et se rapprocher toujours plus
d’une démocratisation de ce mode de déplacement. "C’est une grande joie
pour nous que le salon ait lieu à Millau car ça fait cinq ans qu’on
parle de ces véhicules intermédiaires, c’est une façon de montrer que ça
existe et qu’il se passe plein de choses autour de ça, confirment les
membres de l’association. L’attractivité du territoire passe par une
dynamique, et les véhicules intermédiaires représentent une innovation,
il y a quelque chose à saisir."
Consacré aux professionnels, le salon des véhicules intermédiaires
prévoit cette année un temps pour le public. Le mercredi 8 novembre, de
14 h à 18 h, les visiteurs pourront venir découvrir et essayer les
véhicules dans les allées du parc de la Victoire. "C’est aussi
l’occasion d’échanger avec les concepteurs et les constructeurs, de
poser ses questions, détaille Hélène Jacquemin d’In’VD. Ouvrir
l’événement au public, c’est une façon pour nous d’avoir des retours,
c’est intéressant." In’VD souhaite impliquer le public dans le
développement de ces véhicules. En fin de journée, l’association, sous
le couvert du Parc naturel des grands causses, lancera d’ailleurs
officiellement son projet Vitamines 12, destiné à faire émerger des
véhicules intermédiaires adaptés au profil géographique du territoire.
Et comme chaque festival, un "off" du salon est prévu le lundi 6
novembre, en fin de journée, à Prignolles, pour les invités, bénévoles
et petites mains de l’organisation.
test des véhicules sur le circuit Turbo 12 avec les services de l’état